Deux grands axes philosophiques se disputent sur ce sujet.
Le premier, que l’on pourrait nommer "philosophie de la bonté", l’homme n’est pas naturellement méchant, c’est la société, les gens, les situations de la vie, le travail…. qui l’entraîne à être méchant. Platon disait ˝Nul est méchant volontairement˝ et Rousseau ˝ L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt˝
Selon la seconde philosophie, que l’on pourrait qualifier de "philosophie noire", l’homme est méchant, et il est foncièrement méchant. Hobbes et Nietzsche représentent ce courant de pensée. L’homme, à la différence de l’animal, est doté de la pensée ou raison et de la liberté puisqu’il peut vouloir le mal de son prochain ou de lui-même.
Les origines de la méchanceté sont plurielles :
Pour certains non définis à ce jour, scientifiquement parlant.
Pour d’autres, la méchanceté procure d’abord un soulagement, ensuite une certaine joie : elle libère le sujet de ses frustrations, le délivre du mal qu’il dit subir. Elle lui permet de "se défouler", d’évacuer ses peurs enfouis : de l’inconnu, de l’avenir, une certaine jalousie de l’autre. En s’en prenant à autrui, le méchant élimine sa propre détresse.
La méchanceté est instinctuelle, autrement dit : fait de pulsions, elle n’est donc pas contrôlable par la volonté humaine, pour une partie de la science.
Enfin certains chercheurs l’expliquent par le fonctionnement du cerveau humain.
˝ J’ai la faiblesse de penser qu’en général la méchanceté n’est pas une preuve d’intelligence˝